Réflexions de confinement

Oh Toi que nous ne pouvons nommer sans créer d’idolâtrie !

Oh Toi qui aimes de l’intérieur car c’est là où tu résides en alliance, même si les tourbillons des blessures ont essayé de te chasser dehors !

Et Qui es là lorsque nous trouvons les mots justes !

Oh Toi qui es l’amour de l’alliance du masculin et de la féminité, je perçois ce coronavirus comme une belle œuvre de déconstruction collective pour Te rencontrer. Elle décompose nos relations compulsives à l’objet et questionne tous les pans possessifs de nos vies, dont la mienne. Et déconstruit mes refuges.

En est-il ainsi pour chacun ?

Oh Toi Qui es présence et Qui as désiré cette naissance où l’objet manquant était, finalement, terriblement prégnant ! Oh Toi Qui m’as vu, comme bien d’autres, quitter Ton centre pour sortir de l’angoissante solitude en essayant de saisir à l’extérieur de moi-même des sensations, des objets, des personnes pour essayer de calmer le ressenti cruel de la première absence. J’ai créé des Persona qui m’ont constitué en tant qu’identité et suis même aller Te chercher dans un ciel extérieur.

Et j’ai vu beaucoup d’autres qui, souvent, faisaient pareil, chacun à sa façon.

Allons-nous prendre ce chemin collectif de recentrage ? Vais-je faire ce chemin personnel ?

Ce virus sollicite l’immunité intérieure. Tout en dedans. Là où Tu es, obligeant à réactiver Ton corps spirituel irrigué par Toi. Là où les synchronicités positives commencent leurs associations heureuses. Où Tu es bonheur et simplicité.

Tendre et tendresse. Ce couple de mots est joli comme un printemps amoureux. A Ton image, sans doute.

Il ouvre des portes et Ton silence intérieur plein de présence invite à lâcher tous les pouvoirs compensant.

Tendre à revenir au centre apaisé où Tu es tendresse, sans, à nouveau, Te chasser par un centre égotique plein d’histoires. Faire ainsi tomber l’ancestrale et inconsciente position phallique collective masculine – chez l’homme et la femme - où règne l’objet-pouvoir.

Comment entrer en humanité et voir l’éternité d’où vient l’autre ? Comment lui laisser le temps d’exprimer sa longue aventure sans que je m’impatiente et projette mes jugements compulsifs ?

Je sens que Tu-nous invites, sans artifices, à entrer en relation par Ton alliance « Père-Mère » ou l’alliance masculin-féminité ou La Source d’amour que Tu es.

Et à cesser d’irriguer mes/nos compulsions historiques pour nous irriguer de Toi. Et dans une sorte d’impossible-possible « non-réagir » Te laisser nous remplir de tendresse infinie.

Oser quitter le moi-je pour dire « je Te choisis ».

Tu n’es que don. Et Nourritures pour que l’humanité puisse avancer en conscience.

Je - quittant la dissociation d’avec le moi-je de l’histoire et revenant comme sujet - va essayer de Te parler et d’associer des mots pour Te traduire. En fait, d’être parlé par Toi. Parler Ta langue vibrante d’Amour, dans le silence/présence qui résonne de l’imprononçable Nom qui est en nous, puisque Tu es le Verbe.

Je - quittant la dissociation d’avec le moi-je de l’histoire et revenant comme sujet - va, hésitant, essayer des mots. Comme des pas en Ton royaume.

Merci sera le premier.

Tremblement d’amour seront les seconds.

Je T’aime, sera le suivant.

Pour quel avenir ? ouvrira la porte.

Georges Didier